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Assistants d’éducation : des solutions existent !

lundi 5 octobre 2009, par Sandrine Stefkovic

En 2003 Luc Ferry, ministre de l’Éducation nationale, supprimait les postes de maîtres d’internat et surveillants d’externat (MI-SE), occupés par des étudiants. Le statut de ces MI-SE leur garantissait un emploi pour la durée de leurs études (7 ans), et des conditions de travail et de rémunérations qui leur permettaient d’étudier dans de bonnes conditions.

Ils furent remplacés par les assistants d’éducation (AED), emplois par essence précaires puisque chaque année les chefs d’établissements peuvent mettre fin à leur contrat sans avoir à justifier leur décision. Le SNES a vigoureusement dénoncé ce changement de statut des étudiants-surveillants, qui constituait une régression tant pour la sécurité de leur emploi que pour leurs conditions de travail et de rémunérations. Par la suite le ministère utilisa également ce même statut pour les assistants pédagogiques, chargés du soutien scolaire et pour les assistants de vie scolaire (AVS), chargés d’accompagner les élèves handicapés intégrés dans les établissements scolaires.

L’année 2003 était aussi celle où les contrats des emplois jeunes de l’Éducation nationale arrivaient à leur terme. Ceux-ci occupaient des fonctions sans rapport avec la surveillance (maintenance des réseaux informatiques des établissements scolaires, soutien scolaire, emplois administratifs ou dans les CDI). Face à la mobilisation de ces personnels, devenus indispensables au fonctionnement des établissements, le ministère décida de les garder en poste en leur attribuant un contrat d’AED.

Beaucoup d’entre eux sont donc en poste depuis 11 ans, et ne sont pas ou plus, des étudiants, mais occupent un réel emploi qui, du fait de sa permanence doit être pérennisé.

Aujourd’hui, à la fin de leur contrat d’AED, ces personnels se retrouvent sans emploi. Cette situation dramatique est très mal vécue par de nombreux AED, en particulier du fait des difficultés d’accès à l’emploi dans notre département et de l’absence de formation dès le début de leur contrat.

Sur ce sujet, la position du SNES est claire :
 nous revendiquons que les fonctions de vie scolaire soient occupées par des étudiants, avec retour au statut de MI-SE
 et nous rappelons que des statuts de fonctionnaires existent pour les intégrer, il suffirait d’ouvrir les concours de techniciens informatiques et d’aides-laboratoire et d’augmenter les postes offerts aux concours administratifs

Pour l’immédiat nous demandons :
 qu’aucun contrat ne soit interrompu
 que les collègues aient un service hebdomadaire et non annualisé
 qu’un protocole de formation soit mis en œuvre pour eux
 et qu’enfin, un moratoire d’un an se mette en place pour préparer un programme d’intégration par concours pour tous les collègues qui le souhaiteraient, puisqu’encore une fois nous le disons : les statuts existent !