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1800 suppressions de postes dans les collèges et lycées, le ministre applique la saignée à l’Éducation Nationale

mardi 18 septembre 2018, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Alors que l’académie de Guadeloupe s’est déjà vu amputer de 500 postes d’enseignants titulaires dans les collèges et lycées ces dix dernières avec les conséquences dramatiques que l’on peut constater chaque jour, dans les établissements scolaires, le ministre Blanquer annonce pour la rentrée prochaine plus de 1800 suppressions de postes au niveau national. Faut-il voir dans cette annonce une réponse à l’incapacité du gouvernement à supprimer 1600 postes à la jeunesse et aux sports ?
Toujours est-il que la jeunesse n’est pas une priorité du gouvernement ! Depuis l’annonce de la réforme des lycées, le SNES, tant au niveau national qu’en Guadeloupe, avait annoncé que cette réforme n’avait pour seule ambition que de faire des économies !
Elles sont maintenant budgétisées ! À combien va se chiffrer la nouvelle saignée pour l’académie de la Guadeloupe ?
Pourtant, on ne peut pas dire que la rentrée se soit déroulée dans le confort dans notre académie : à l’heure actuelle, de nombreux élèves n’ont toujours pas d’enseignants devant eux, la faute à l’incapacité de l’administration à fournir des titulaires en nombre suffisants. La situation de Marie Galante est particulièrement préoccupante : faute de moyens, l’administration a cherché à imposer un flot démesuré d’heures supplémentaires aux collègues, mais malgré cela, il manque encore des enseignants. Au collège de Deshaies les classes de 6ème débordent et les parents d’élèves réclament l’ouverture d’une division. Oui ! Les effectifs sont élevés dans de très nombreux établissements ! Oui ! l’administration cherche à imposer des heures supplémentaires en grand nombre pour tenter de camoufler les besoins !
On ne compte plus les non-titulaires recrutés à la hâte dès le 1er septembre pour faire face aux besoins. À l’heure actuelle plus d’une centaine de non-titulaires a déjà été recruté ou est en train de l’être ! Et nous ne sommes qu’au mois de septembre. Des précaires que l’on jette en pâture aux élèves pour calmer l’ire des parents, sans aucune formation, sans concours !
La qualité de l’éducation en Guadeloupe passe par le recrutement de professionnels formés et avec les concours. D’ici la fin de l’année, le rectorat va une nouvelle fois recruter des centaines de précaires, faute de calibrer correctement les besoins avec le ministère ! C’est inacceptable ! Il faut recruter au moins 400 titulaires pour assurer les besoins devant les élèves ainsi que les besoins en remplacement dans cette académie !