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Nouvelles carrières : un an après

jeudi 1er novembre 2018, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

PPCR : parcours professionnels, carrières et rémunérations. C’est la nouvelle carrière des fonctionnaires depuis 1er septembre 2017.
Ce protocole a été signé par la FSU. Il a permis une revalorisation des salaires des collègues. Néanmoins, le gouvernement Macron a bloqué sa mise en œuvre complète (des mesures devaient être prise pour augmenter nos salaires et nos retraites).
Preuve ultime de l’augmentation des salaires prévue, Darmanin a tout fait pour ne pas mettre en œuvre ce protocole à son arrivée au ministère des finances.

Loin de répondre à toutes nos revendications en matière de revalorisation, le protocole a tout de même permis un bref dégel du point d’indice avant que le gouvernement Macron ne resserre la vis en bloquant pour 2018 les nouvelles mesures prévues et en rétablissant de manière injuste et vexatoire le jour de carence.

Au delà de la nouvelle organisation des carrières et d’une quasi-automaticité des changements d’échelon, les modalités d’évaluation ont considérablement évolué au cours de l’année scolaire qui vient de s’écouler. Pourtant, à entendre les collègues qui ont passé ce RDV de carrière en 2017/2018, il n’y a pas eu de révolution dans le rapport à la hiérarchie, notamment lors des séances d’inspection.

C’est bien davantage le cadrage institutionnel qui contraint désormais les évaluateurs dans leurs démarches puisque leurs interventions auprès des collègues sont encadrées tant par un calendrier annuel que par les critères à prendre en compte. La profession y a immanquablement gagné car qui peut se plaindre de ne plus subir d’inspection aléatoire, sans référentiel professionnel communiqué à l’avance ?

Si les avis « des notateurs primaires » et celui plus global du recteur peuvent encore paraître incomplets, imparfaits voire injustes, les effets sur la carrière sont bien moindres qu’auparavant. Les 11 échelons se parcourent en 24, 25 ou 26 ans et non plus de 20 à 30 ans, seuls 2% des collègues parcouraient la classe normale en 20 ans. Surtout, c’est la garantie pour toutes et tous d’accéder à la Hors-classe à terme et bien avant la retraite, quels que soient les parcours et les notateurs rencontrés, notamment les moins bienveillants avec les personnels. Et puisque la très grande majorité des collègues fait très bien son travail, l’adhésion aux « bonnes pratiques » du moment ne peut pas être le critère ultime de classement : les élu-es du SNES-FSU en CAPA y seront comme toujours particulièrement vigilant-es. Avec des résultats de promotions dorénavant impérativement proportionnels aux parts relatives des femmes, des disciplines et des types d’établissement, les rendez-vous de carrière, dont le format reste bien sûr perfectible, constituent un redoutable obstacle à toute tentative de salaire au mérite. Lutter contre les injustices et l’arbitraire, sécuriser les carrières de toutes et tous, valoriser l’expertise professionnelle des personnels par des salaires revalorisés fondent l’action du SNES-FSU.