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En grève le 14 février !

mardi 12 février 2019, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Après les deux magnifiques journées de grève du 31 janvier et 1er février, les négociations avec le recteur ont été écourtées puisque ce dernier devait se rendre à la conférence des Recteurs en France ! Pas question d’arrêter la mobilisation dans une période aussi tendue et difficile pour les collègues !

Le Recteur est de retour et l’intersyndicale de l’Éducation a décidé de s’associer à la journée de grève interprofessionnelle du 14 février !

Le questionnement est récurrent : pourquoi s’associer à des mouvements interprofessionnels où les problématiques de l’Éducation vont être noyées ? Pourquoi une journée de grève et pas une grève reconductible illimitée ? Pourquoi ne pas mettre en avant la réforme des lycées ?

Les réponses sont complexes, mais pour aller à l’essentiel. Le SNES et la FSU ont toujours considéré que plus on est nombreux, plus on est fort ! Si chacun reste dans son coin, on se fait dévorer par le gouvernement qui est en train de détruire méthodiquement tous les services publics ! L’exemple le plus récent est celui de la SNCF où la grève pourtant majoritaire pendant 36 jours des cheminots n’a jamais pu s’allier à d’autres secteurs et s’est donc terminée par une défaite cuisante pour le mouvement syndical !

La jonction du public et du privé marque simplement la volonté de montrer le soutien et l’attachement des guadeloupéens aux services publics au premier rang desquels se trouvent l’Éducation (qui apparaît en premier sur le tract interprofessionnel). Doit-on refuser de travailler avec l’UGTG alors que nous avons des revendications communes ? À quel titre ? Élie Domota est-il un paria infréquentable ? Dans le syndicalisme, Élie Domota est le seul leader syndical qui a réussi à faire plier le gouvernement Sarkozy-Fillon !

Nous défendons nos intérêts professionnels, le privé vient nous soutenir ! Le SNES et la FSU disent : Banco !

La grève reconductible ? Elle ne se décrète pas. C’est collectivement qu’elle peut se mettre en place. Si jeudi soir, nous n’avons pas obtenu satisfaction, rien n’empêche de mettre cela en débat.

La réforme des lycées, le SNES continue de s’y opposer, ainsi que les collègues dans les établissements. Mais le sujet initial de la grève, ce sont les suppressions de postes. Avec le Comité Technique qui va se tenir après les votes des DHG dans les établissements en mars, il y a urgence à négocier avec le recteur le retour de postes, et la transformation des HSA en heures postes. La mobilisation consiste à voter contre les HSA et dire matière par matière collectivement aux chefs d’établissement que vous refusez les heures au-delà de celle que l’on peut vous imposer.

Sur les spécialités dans les lycées, malheureusement la mobilisation a été très tardive dans les établissements. Rappelons qu’au mois de décembre quand les lycéens se sont fortement mobilisés avec le soutien du seul SNES, très peu de collègues ont alors suivi.

Et si Sainte Anne a réagi en premier, le Comité Technique sur le sujet était passé quand les autres établissements se sont mis en action. Rien n’est perdu puisque le Recteur a dit que des modifications étaient encore possibles !

Aujourd’hui, la situation est simple : soit on trouve tous les prétextes pour baisser les bras et la rentrée sera catastrophique, soit on poursuit tous ensemble la lutte !

Le SNES et la FSU prennent toute leur place et les manifestations ont démontré la capacité de mobilisation de notre organisation. Le Recteur connaît très bien le rapport de force et les équilibres syndicaux, quoiqu’en pensent certains !

Le 14 février : tous les établissements bloqués, tou.te.s ensemble en grève et pour défiler !