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Hors classe certifiés : déclaration liminaire du SNEs-FSU

lundi 2 juillet 2018, par Guillaume MARSAULT

Monsieur le Recteur,
Cette CAPA se réunit aujourd’hui alors que le contingent définitif de promouvables n’est toujours pas connu. Il est regrettable de devoir travailler sur un contingent susceptible d’évoluer au vu du travail d’harmonisation effectué lors des groupes de travail.

Le SNES-FSU Guadeloupe salue le travail effectué par les services pour parvenir à une équité entre les collègues et respecter les ratios de 10 % d’avis excellent et 45 % de très favorables demandés par la circulaire nationale.

Cependant, il est fort regrettable que cette année encore, des distorsions immenses aient lieu entre disciplines et entre établissement puisque les chefs d’établissement et les IPR se sont affranchis des demandes ministérielles. Les chefs d’établissement et les IPR sont des fonctionnaires de l’État. En cela, ils ont le devoir de respecter la législation en vigueur ! C’est pourtant ce qu’ils ne font pas, rendant le travail bien plus complexe pour les services du rectorat et punissant les collègues par leurs évaluations fantaisistes !

Sur les 20 % d’avis très favorables demandés par le ministère, l’IPR d’espagnol n’en a trouvé que 11 %, l’IPR de mathématiques moins de 14 %, tandis que les IPR d’arts plastiques ou de musique en ont trouvé 40 %. Chez les chefs d’établissement, on retrouve les mêmes disparités ! 100 % des collègues du lycée Hôtelier se trouvaient avec un avis très favorable, quand 11 % du collège Bébel ou de la cité scolaire Robert Weinum, 14 % du collège Quartier d’Orléans ou du lycée de Pointe Noire avaient le même avis ! Injustices à tous les étages !

Pire ! Le changement de barème laisse transparaître les effets cumulés de politique de punition des collègues. Parmi les 16 collègues les plus âgés, 7 sont professeur de mathématiques, victimes de la politique délibérée de cet IPR de punir chaque année sa discipline depuis quatre ans en refusant toute harmonisation avec ses collègues ! À l’opposé dans les 13 collègues les plus jeunes à être promus, on trouve 6 enseignants d’histoire géographie !

Heureusement que désormais, les avis recteur et le barème favorisant l’ancienneté permettent de corriger les abus des évaluateurs primaires et compensent quelque peu les punitions collectives de collègues ou d’équipes pédagogiques !

Cette CAPA est par ailleurs particulièrement éclairante des disparités hommes femmes que nous dénonçons depuis des années. Oui, les carrières des femmes sont systématiquement retardées. Preuve en est la promotion de cette année, où le groupe de travail a du compenser les effets mécaniques de la promotion qui étaient très loin de représenter la réalité du corps enseignant ! Les évaluateurs sont grandement responsables de cette situation.

Le SNES-FSU Guadeloupe dénonce systématiquement depuis dix ans les disparités d’évaluation. Il serait temps que chefs d’établissement et IPR respectent les directives nationales. Il serait temps qu’une harmonisation soit mise en place entre IPR et entre chefs d’établissement pour éviter les injustices ! Il serait temps que chef d’établissement et IPR s’attachent à ne plus pénaliser les carrières des femmes. Les rendez-vous de carrière mis en place par le PPCR doivent en être le lieu ! Cette CAPA n’est que le révélateur des injustices récurrentes des évaluateurs !