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Conseil syndical du 11 janvier 2019

samedi 12 janvier 2019, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Situation sociale

Malgré une situation sociale très dégradée, il n’y a pas eu de mobilisation des gilets jaunes en Guadeloupe. Pourtant, le type de mobilisation a quelques points communs avec la mobilisation du LKP en Guadeloupe en 2009 (le LKP était une coalition de plusieurs organisations ). Par sa durée, par les demandes d’augmentation des bas salaires (+ 200€ demandés en 2009), la dénonciation de la cherté de la vie en particulier des prix des carburants (...).

En Guadeloupe, le prix du carburant est unique et fixé par le préfet sous l’influence des pétroliers. Opportunément, depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le prix de l’essence a fortement baissé.

Les réponses apportées aux gilets jaunes ont ressemblé à celles obtenues par le LKP avec 100€ supportés par la solidarité nationale (pas étonnant quand on sait que Nicolas Sarkozy, président de l’époque, était le visiteur du soir d’Emmanuel Macron).

La violence institutionnelle a été la même (mais sur une durée plus courte) que celle qui s’est dramatiquement terminée par la mort d’un des leaders du mouvement, Jacques Bino, dont le meurtre, 10 ans après, n’a pas été élucidé.
Une autre réponse a été le fumeux grand débat, dont des ministres ont déjà annoncé qu’il ne toucherait à rien de la politique exclusivement tournée vers les ultra riches que poursuit le gouvernement. Quel intérêt ?

Éducation

Situation générale

Le mouvement des stylos rouges montre un début de frétillement de mobilisation chez collègues éloignés du militantisme syndical. Ce mouvement doit interroger nos pratiques syndicales. Une de ses vertus de ce mouvement est de recréer du collectif là où l’individualisme ne cessait de gagner du terrain.
Il faut évidemment rappeler que la plupart des demandes des stylos rouges sont des mandats du SNES.

  • Augmentation du point d’indice de 35 % et diminution des primes pour l’équité entre les fonctionnaires des différents ministères ;
  • Augmentation du budget du ministère de l’éducation nationale de 25 milliards d’euros ;
  • Limitation du nombre d’élèves par classe.

Il faut évidement utiliser les mini-sites du SNES pour montrer notre adéquation avec ces demandes. Il s’agit pour notre organisation syndicale de trouver sa place dans ce mouvement, sans pour autant le récupérer. Nous n’avons pour le moment aucun retour en Guadeloupe sur le mouvement des stylos rouges.

#PasDeVague

Le mouvement #PasDeVague a fait tanguer notre si compétent ministre de l’Éducation Nationale. Ce mouvement a montré la violence institutionnelle du néo management dans lequel se vautrent les chefs d’établissement. Le seul moyen de contrer cela est la suppression du corps des personnels de direction.

Liberté d’expression

Après avoir pris la lame de fond de la parole des collègues sur les réseaux sociaux, le ministre Blanquer souhaite limiter la liberté d’expression des citoyens Français que nous sommes. Il faut lutter contre tout texte dans ce sens, mais aussi contre les pressions locales dans ce sens (Sophie Carrouge, Marseille, ÉSPÉ ...).
Nous, SNES Guadeloupe soutenons Sophie Carrouge pour sa tribune : Le grand chef blanc a parlé.

Situation locale

La Guadeloupe reste en grande difficulté, après Mayotte et la Guyane, c’est celle dont les résultats aux tests d’entrée en sixième sont les plus mauvais. Pourtant le ministre Blanquer annonce supprimer 105 postes (2,7% des postes du second degré), ce qui est la pire suppression après la Martinique. La Guadeloupe a déjà perdu plus de 500 postes en 10 ans. La moyenne en France est 0,66% postes supprimés.

Le Recteur, à la recherche des postes à supprimer (au moins 2 par établissement, sachant que les collèges ont été déjà laminés par la réforme du collège, les lycées vont se retrouver en grande difficulté) a publié une carte une semaine avant le CTA. Carte dans laquelle seulement 3 établissements ont toutes les spécialités.
La quasi-totalité des établissements scolaires de l’académie n’est pas adaptée pour l’accueil des élèves en situation de handicap. Dans les rares qui le sont, l’équipement devient inutilisable par manque d’entretien.

Saint-Martin

La situation des établissements scolaires (en particulier du second degré) à Saint-Martin 16 mois après le cyclone reste hallucinante, les algecos promis par le premier ministre, le président de la République, le Ministre de l’Éducation Nationale ne sont toujours pas utilisables.
Après avoir dénoncé la corruption endémique à Saint-Martin avant le cyclone, dénonciation sur laquelle le SNES Guadeloupe n’avait rien trouvé à redire, Emmanuel Macron a en même temps annoncé la création d’un vice rectorat, ce qui ne va pas calmer les risques de clientélisme et de collusions d’intérêts.
Il risque d’y avoir en plus un problème au niveau des postes des collègues dont certains sont affectés à Saint-Martin en extension. Le recteur et le ministère doivent clarifier au plus vite le statut juridique exact de Saint-Martin.

Élections professionnelles

Les résultats des élections ont été conformes à la forte mobilisation de la section académique et des militants en Guadeloupe.
En moyenne 67% de participation (et 97% pour les syndiqués), le SNES a connu la plus forte augmentation en voix pour les certifiés, agrégés, non-titulaires. enseignants. Nous gagnons donc un siège pour la CAPA des certifiés, 2 pour celle des agrégés et tous les sièges pour les PsyÉN.
Nous gagnons aussi un siège au CTA avec la plus forte augmentation en nombre de voix aussi.
Nous allons nous appuyer sur ces résultats pour augmenter sensiblement la syndicalisation.