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Compte-rendu du GT liste d’aptitude agrégés

vendredi 22 février 2019, par Bureau SNES-FSU Guadeloupe

Étaient présents 6 représentants FSU pour 6 élus, 1 représentant du SNALC pour 1 élu, 3 représentants SPEG pour 2 élus (viennent en GT avec leur suppléant), aucun représentant SNCL alors qu’ils ont 1 élu, la responsable du bureau de gestion des professeurs du secondaire et la gestionnaire des agrégés.

Les gestionnaires ont tout d’abord donné une version papier des candidatures, sans avoir, malgré notre demande quelques jours auparavant, envoyé les nouveaux tableaux à jour sous format numérique.

Très rapidement les élus FSU ont dénoncé le résumé hallucinant des dossiers des collègues, pour les faire tenir dans une cellule de tableur, en 3 mots. 4 pages en 3 mots, avec des éléments pour certains déterminants pour d’autres tout à fait anecdotiques !!!

Les admissibilités au concours n’étaient pas retranscrites pour tous les collègues concernés. Pour les collègues TZR l’établissement de rattachement (chef d’établissement évaluateur) n’était toujours pas renseigné. Pour certains, nous avons relevé comme unique élément de dossier « assure des cours dans sa discipline » alors que le (la) collègue a fourni un CV et une lettre de motivation de 4 pages ! Ou mieux encore « aide aux élèves » seul élément retenu au sein d’un dossier complet !

Pour d’autres, il est mentionné « membre de jury de concours » alors que ce concours ne relève pas de l’éducation nationale ! Autant d’éléments à la fois invérifiables et imprécis, présentés comme des indicateurs devant nous permettre de donner un avis sur la candidature des collègues. Il existe une multitude d’exemples de ce type prouvant que le travail d’analyse fait par l’administration n’a aucune valeur, travail sans doute réalisé dans des conditions difficiles par un agent seul, sans aide supplémentaire des services dont les effectifs sont en constante baisse.

Nous avons une nouvelle fois, et ce depuis des années, demandé que les dossiers soient consultables par les commissaires paritaires, et qu’ils nous soient transmis sous format numérique. Nous avons relevé de très grandes discordances dans plusieurs dossiers entre les avis des chefs d’établissement et des IPR pour un même collègue. Nous avons lu les rapports rendus par ces évaluateurs pour les collègues recevant un avis « réservé » et avons constaté que les motifs étaient irrecevables, non conformes aux éléments devant être mentionnés et ne relevant pas de l’examen de l’ensemble de la carrière des collègues comme le demandent les textes. Nous avons aussi bien démontré que les avis sont très fortement liés aux proximités dans les établissements, et posés sans aucune grille de lecture concertée par les IPR et les CE.

La FSU considère donc qu’il n’est pas équitable de tenir compte des avis proposés par la hiérarchie.

La FSU a bien expliqué que suite aux élections professionnelles de 2018, elle disposait d’une majorité absolue lui permettant d’empêcher la réunion du quorum. Le rectorat a placé la CAPA le 18 mars, soit 4 jours avant le 22 mars, date avant laquelle les choix du recteur doivent impérativement remonter au ministère. Nous avons donc indiqué qu’en l’état actuel, il ne nous serait pas possible de siéger car il nous est impossible d’examiner les dossiers de nos collègues de façon juste, avec le seul filtre rectoral.

La cheffe de la DPES est venue en GT, pour tenter avec ses collègues de projeter les dossiers sur écran. Il ne nous restait plus qu’à lire 142 dossiers de chacun d’au moins 4 pages, soit au moins 600 pages à lire en quelques minutes !

L’administration a donc proposé de reporter le GT, au 8 mars, et de nous envoyer la version numérique de tous les dossiers des candidats avec toutes les réserves de confidentialité que la FSU s’engage à respecter.

Les élus du SNES et du SNEP, 6 titulaires et 6 suppléants, se sont engagés à prendre connaissance des éléments de chacun des dossiers et de réaliser une lecture attentive pour comparer de façon la plus équitable possible les éléments objectifs avancés par les collègues candidats.

Les élus ont accepté de se réunir au rectorat en groupe de travail pendant les vacances scolaires, assumant pleinement leurs fonctions et pour bien montrer à l’administration que nous mettons tout en œuvre pour que la CAPA du 18 mars puisse se tenir.

Ce rebondissement, montre encore une fois que l’administration ne fonctionne que sous la pression et selon la nature du rapport de force. Le risque de voir une CAPA à vocation nationale être ajournée est très grand.

Nous obtenons ce jour ce que nous demandions depuis plusieurs années.

Cette première réunion a aussi montré qu’en l’absence de représentants, les candidatures sont lues de façon parcellaire par les collègues administratifs qui, il est vrai, croulent sous les tâches et ne reçoivent aucune aide des autres services.

Le gouvernement a la triste ambition de vouloir justement supprimer les CAPA. Cet épisode montre combien ce serait la porte ouverte à l’arbitraire et l’iniquité.

Les commissaires paritaires SNES-SNEP-FSU