Mutations intra, où en est-on ?

Depuis plusieurs jours, le Ministère et le Recteur tentent de passer en force sur l’ouverture du serveur pour les mutations intra alors que les conditions ne sont pas réunies pour qu’il puisse se dérouler dans la période actuelle.

En effet, dans cette situation de confinement de fait nombre de collègues ne sont pas en mesure d’obtenir les documents prouvant les points qui leur seraient dû (santé, situation maritale ou parentale ....).

Le comité technique académique sur les moyens (qui acte les moyens attribués par le Recteur aux établissements) ne s’étant toujours pas réuni, les conseils d’administrations des établissements ne se sont pas prononcés pour répartir ces moyens.

Cela a pour conséquence qu’aucun·e enseignant·e ou CPE ne sait si son poste est supprimé (mesure de carte scolaire) et donc si sa participation au mouvement intra-académique est obligatoire. C’est-à-dire que le Recteur aura à assumer, le défaut d’information des collègues.

Les opérations de mutation sont toujours très sensibles, en particulier pour les collègues étant dans l’obligation de participer au mouvement (carte scolaire, stagiaires ...). À cause de la situation sanitaire, cette difficulté s’est accrue de manière importante et les collègues, pleinement engagé·es dans la continuité pédagogique auraient du mal à comprendre être lésé·es à cause d’un calendrier qui n’est contraint que par la volonté d’un seul homme.

C’est pourquoi le SNES et la FSU interviennent auprès du Recteur pour repousser la période d’ouverture du serveur.

Les conditions légales ne sont pour l’instant pas réunies pour que le CTA se tienne ce lundi 23 mars. La FSU n’y siégera donc pas. S’il se tenait, toutes les décisions, dont celle d’ouvrir le serveur, seraient entachées d’irrégularité.